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Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, cette proposition de loi vise non pas à généraliser le travail du dimanche, mais à régulariser une situation qui existe depuis des années. Je ne parlerai que des PUCE, la question des zones touristiques étant différente. (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC.) Je souhaite en effet évoquer le cas de ma circonscription.
Le repos hebdomadaire remonte à une loi de 1906. Dans la France de 1906, essentiellement rurale et chrétienne, le dimanche apparaissait comme le jour de repos normal.
Depuis pratiquement la fin de la dernière guerre, certains magasins ont pris l'habitude d'ouvrir le dimanche sans que cela ne semble gêner personne. Ce n'est qu'il y a quelques mois que le syndicat FO, bientôt suivi par d'autres, a attaqué ces magasins devant le tribunal administratif. J'avoue que je n'avais pas de philosophie en la matière. De culture chrétienne comme beaucoup de Français, le dimanche est pour moi un jour particulier, mais étant de profession médicale, j'ai toujours travaillé ce jour-...
S'ils étaient venus me voir en disant : « Monsieur le député, enfin on s'occupe de nous, on en a assez de travailler le dimanche sans que personne ne s'en soucie ! », j'aurais peut-être eu un avis différent. En effet, qu'avez-vous fait, messieurs les bons apôtres, lorsque vous étiez au Gouvernement
et connaissiez-vous même le problème ? En fait, c'est tout le contraire qui s'est passé : des salariés et des étudiants de ma circonscription sont venus me voir à ma permanence. Ils ont manifesté devant l'Assemblée nationale en disant : « Nous, on veut travailler le dimanche, on le fait depuis des années, on s'est organisé comme cela ! ». Je n'ai reçu aucun syndicat, aucun travailleur hostile au travail du dimanche, non pas parce que je ne voulais pas les recevoir, mais parce qu'aucun ne m'a demandé rendez-vous !
Merci, monsieur le président. J'espère que ces interruptions n'amputeront pas mon temps de parole. Si des personnes hostiles au travail du dimanche étaient venues me voir, mon attitude serait peut-être un peu différente, car sans faire de démagogie, les hommes politiques sont aussi là, de temps en temps, pour faire la politique que réclament leurs électeurs. Les adversaires de cette loi agissent plus par dogmatisme que par désir d'améliorer le sort des salariés. Ils ont des arguments qui, à mon avis, ne résistent pas au bon sens. Premièrem...
Deuxièmement, cette loi contraindrait les salariés non volontaires à travailler. C'est faux : elle reste sur la base du volontariat, sauf à tomber dans un procès d'intention comme le font certains. Troisièmement, il est immoral d'encourager le travail du dimanche pour gagner plus. Tel n'est pas mon avis, dans la mesure où c'est un choix ; je pense en particulier aux étudiants. J'ai toujours travaillé quand j'étais étudiant. Quatrièmement, le repos dominical, le jour du seigneur, c'est sacré. Depuis 1906, la situation a évolué : la France est un pays laïc, ce qui implique, pour moi qui suis catholique, un respect de toutes les religions, y compris de ceux...
et elle m'apparaît actuellement équilibrée. Aujourd'hui, il y a en France environ 7 millions de salariés qui, peu ou prou, travaillent le dimanche. Cette proposition de loi va permettre à 20 000 personnes de plus de le faire. Enfin, la gauche affirme que l'ouverture du dimanche n'augmentera pas la consommation si l'on n'augmente pas le pouvoir d'achat,
J'ai dit que j'étais médecin et qu'à l'époque où j'étais étudiant j'avais travaillé le dimanche !