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...s fonds de couverture (hedge funds) militent également pour éviter toute réglementation trop contraignante pour leurs activités. Les Etats ont ainsi abandonné des pans entiers de leur pouvoir financier, y compris et surtout la politique monétaire. A la différence des Etats qui agissent selon des rapports de force ce qu'on appelle parfois la capacité d'imperium - les acteurs privés jouent sur l'influence pour arriver à leurs fins. Les Etats se retrouvent souvent désarmés face à des acteurs qui agissent selon d'autres modes, notamment par des politiques sur le long terme. Or c'est une force de jouer sur le long terme en matière internationale. La question que nous nous posons est simple : ces entités jouent elles pour elles-mêmes ou pour des puissances étatiques, dont elles seraient les paravent...
...st fortement développée durant ces vingt dernières années après la chute du mur de Berlin et le développement des technologies correspond à une forme de la société américaine. La société américaine, dans beaucoup de domaines, c'est la liberté individuelle et la liberté de ces groupes qui se sont constitués. S'ils sont si forts aujourd'hui c'est qu'ils ont préexisté dans la société américaine. L'influence culturelle américaine a commencé, en 1946, avec l'accord Blum-Byrnes, qui est la fin du régime d'interdiction des films américains, imposé en 1939 et resté en place après la Libération. Intellectuellement, tout ce qui venait d'Amérique se rapportait à la liberté de circulation. Le socle d'une stratégie d'influence commence par une politique culturelle.
...mmune entre le pouvoir financier et la Maison Blanche. Quant aux indignés, la question sous-jacente est de savoir s'il existe une opinion publique mondiale émergente. Il y a certainement des mouvements dans le monde occidental mais ce dernier ne représente pas la planète. Cela reste à étudier de près. Concernant les étudiants étrangers, je suis d'accord avec vous. C'est un domaine stratégique d'influence, qu'il faut organiser. Les Américains l'ont déjà fait. Ils sont par exemple présents dans les banlieues françaises et accueillent des jeunes aux Etats-Unis. C'est une bonne politique. Aux Etats-Unis, les fondations ont des moyens financiers importants grâce à la structure du système fiscal et aux fortunes qui investissent. Il s'agit d'une question centrale en termes d'influence.
Nous sommes dans l'ère des puissances relatives. La France est passée de 5,4% à 3,4% du commerce international. Jean-David Levitte me disait, que des Etats-Unis, la France est perçue comme une hyper puissance culturelle. Il y a divers critères. Les Etats-Unis arrivent à mener des politiques dans certains domaines, qui sont de véritables stratégies d'influence, grâce à des vecteurs privés qui précèdent la puissance d'un Etat par la conquête des esprits et leur manière de penser et de voir le monde. Les Américains ont joué cette carte avec succès avec leurs moyens propres et leur puissance entrepreneuriale. Concernant les droits de l'Homme, il s'agit d'un thème universel.
... donc une carte à jouer, en raison de sa capacité à entraîner les autres. C'est pourquoi je pense qu'il ne faut surtout pas reconstituer des blocs, quels qu'ils soient. Mais encore faut-il avoir les moyens de faire de la diplomatie ! Or votre budget, madame la ministre, est tout simplement mauvais. Et je suis d'ailleurs frappé que, quel que soit le gouvernement, la France n'ait pas de stratégie d'influence parlementaire. Les Américains utilisent leurs parlementaires, les Anglais aussi, pas nous. Nous devons jouer la carte France, quelles que soient nos idées partisanes. Pour ce qui est de l'Afghanistan, il faut bien garder à l'esprit que ce ne sont pas les Occidentaux qui stabiliseront le pays. Nous y serons toujours des étrangers, et les États-Unis aussi. Et à propos de notre grand frère américai...
Monsieur le ministre, monsieur le président, mes chers collègues et néanmoins amis, effectivement, nous devons saluer ce texte qui met en cohérence divers outils de notre politique extérieure, notamment en matière culturelle et de coopération internationale. Plusieurs orateurs l'ont souligné, il s'agit pour la France d'accroître et de rendre plus efficace sa politique d'influence, sur le thème bien connu des publics policies une fois n'est pas coutume, je vais employer l'anglais des Américains qui, en matière d'efficacité, sont, eux, en cohérence avec leurs objectifs. Je ne peux que saluer ce texte et je l'approuve. Néanmoins, monsieur le ministre, il faut bien comprendre une chose : nous ne devons nous en prendre qu'à nous-mêmes si notre pays perd de son influence, ...
...s moyens budgétaires certes capitaux et les outils qui sont nécessaires. C'est l'esprit d'indépendance qui doit primer. Nous devons aussi privilégier les relations bilatérales. À force de se fondre, à longueur de temps, dans des actions multilatérales, la capacité de la France devient anonyme, elle fond au sein de cénacles que nous ne pouvons plus contrôler. En conséquence, nous perdons de l'influence. L'avenir est au multibilatéral et non pas au multilatéral et à la fuite en avant dans des cénacles incontrôlés et incontrôlables. Nous devons aussi être persuadés d'une chose : nous ne devons jamais faire confiance à une alliance avec un puissant ; c'est à nous de défendre nos intérêts, au quotidien, grâce au réseau diplomatique que nous avons et que nous devons toujours garder. Nous devons ce...