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...comparaison sociale : l'autre a toujours plus que moi, les autres ont toujours plus que nous. Voilà pourquoi la réflexion de la LICRA porte sur l'intégration sociale et économique de l'ensemble des membres de la communauté nationale. Sans cette intégration, on aboutira inévitablement à une concurrence des mémoires et à une crise de l'identité nationale. On ne peut se concentrer sur les questions mémorielles et historiques en négligeant la revendication profonde d'intégration même si elle apparaît parfois brutale ou agressive qui les sous-tend. L'intégration pleine et entière, promise par la République au nom de l'égalité, n'est pas réalisée : selon que l'on vit dans certains quartiers ou dans certains centres-villes, on n'a pas la même lecture de la réalité. La contradiction entre la réalité et...
...n d'enquête, notamment parlementaire, se mette en place pour faire la lumière sur la participation de la France dans la perpétration de ce génocide. Il s'agit ici de mémoire, d'histoire et de reconnaissance. Le discours du président Chirac a fait sauter un verrou. Sur l'implication de la France dans le génocide des Tutsis du Rwanda, il y a aussi quelque chose à dire. C'est à la fois une question mémorielle et une question de justice.
... demande du corps social. La LICRA est par ailleurs très active dans le domaine de l'éducation puisque dans le cadre d'un partenariat avec le ministère de l'éducation nationale, nous intervenons dans les écoles, là où se construit l'identité civique et symbolique mais, également, l'estime de soi. Or, c'est la menace de l'infériorisation sociale qui conduit au repli communautaire, à la concurrence mémorielle et aux mémoires fantasmées. Le défi est donc grand pour l'école de la République mais je suis certaine que la mixité sociale et ethnique est un gage de réussite.