3 interventions trouvées.
...ieur le Premier ministre, monsieur le ministre d'État, messieurs les ministres, mes chers collègues, nous avons tous vu les images insoutenables filmées à Benghazi : il était fait recours aux armes pour tenter de mater les aspirations du peuple libyen qui, après plusieurs décennies de servitude, n'aspirait qu'à la démocratie et à la liberté. Il s'agissait ainsi, pour reprendre les propres mots de Kadhafi, de « purger la Libye, ville par ville et maison par maison », ainsi que d'« exterminer », purement et simplement, les leaders du Conseil national de transition constitué quelques jours plus tôt. La communauté internationale ne pouvait pas rester en retrait ; il fallait mettre un terme à ce bain de sang. En cet instant où il nous appartient, conformément à la Constitution, d'évoquer l'engagement...
...unisie comme en Égypte, les autorités militaires ont joué leur rôle en refusant de retourner leurs armes contre leurs propres populations, permettant ainsi d'écarter à Tunis et au Caire la perspective d'un bain de sang. Malheureusement, tel n'a pas été le cas en Libye où, dans sa majorité, en dépit de quelques défections, l'appareil militaire libyen a maintenu son allégeance au régime du colonel Kadhafi alors que ce dernier ordonnait pourtant de réduire par les armes les différents foyers de contestation qui avaient progressivement gagné le pays. À mesure que s'intensifiait en Libye la violence de la répression, à mesure que se précisaient le recours à des moyens militaires et, par là, le spectre d'exactions abominables, montait également la réaction quasi unanime de la communauté international...
...s ministres, je veux, en conclusion, vous assurer et je pèse mes mots de la confiance et du soutien du groupe Nouveau Centre dans la conduite de ces opérations difficiles mais tragiquement nécessaires. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.) La France, c'est son honneur, à décidé de répondre aux appels à l'aide du peuple libyen. Notre intervention durera aussi longtemps que le colonel Kadhafi refusera d'entendre raison. Je n'ai qu'un voeu à formuler : que le peuple de Libye puisse trouver le chemin de la liberté et se choisir lui-même son destin. C'est tout le sens de la démarche que nous avons entreprise à vos côtés, monsieur le Premier ministre. (Applaudissements sur les bancs des groupes NC et UMP.)