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Interventions sur "turquie" de François Rochebloine


7 interventions trouvées.

Oui, il faut le redire et avec force, il y a eu en 1915, dans l'Empire ottoman déclinant, une entreprise délibérée de massacre et d'élimination programmée d'un peuple, le peuple arménien, par des troupes agissant sous les ordres du gouvernement Jeune-Turc d'un État devenu ensuite la Turquie. Cela, ce n'est pas une assemblée politique qui le dit, ce sont les historiens, qui ont conduit leurs travaux selon les usages de leur discipline, en rassemblant sources et témoignages et en les soumettant à un examen critique. L'Assemblée nationale, pour sa part, a fait son devoir quand elle a reconnu le génocide arménien au terme d'une longue et complexe procédure, dans un combat mené de faço...

...ocide arménien. De même, profanations de lieux de mémoire, de stèles, de monuments commémoratifs, déferlement de propos révisionnistes et négationnistes sur Internet se développent dans une totale impunité. La France, État souverain et démocratique, ne saurait admettre de tels agissements, de telles manoeuvres, de telles ingérences. Faut-il le rappeler, la loi de 2001 n'est pas dirigée contre la Turquie. Elle est une affirmation de vérité, une expression de solidarité et de fraternité humaines.

... négation du génocide est une conséquence de cette affirmation de vérité. Or l'exigence de vérité dans la connaissance de l'histoire est universelle. C'est pourquoi, quand elle est jugée opportune, la répression des atteintes portées à cette vérité doit être, elle aussi, universelle. Le Président de la République ne disait pas autre chose lorsqu'il déclarait à Erevan, le 6 octobre dernier : « La Turquie, qui est un grand pays, s'honorerait à revisiter son histoire comme d'autres grands pays dans le monde l'ont fait, l'Allemagne, la France, on est toujours plus fort quand on regarde son histoire et le négationnisme n'est pas acceptable. »

Il rappelait ainsi que la France, patrie des droits de l'homme, n'oubliait pas le génocide arménien et l'atteinte portée d'abord à la vie et à la dignité des victimes, mais aussi à l'honneur de toute l'humanité. Oui, nous attendons de la Turquie ce geste de reconnaissance indispensable à la paix des peuples. Seul ce geste, hautement symbolique, peut permettre de refermer la page de cette première grande tragédie du XXe siècle.

... résistance française à la candidature turque à l'Union européenne n'est pas un différend bilatéral, elle traduit une appréciation différente de la portée d'une négociation politique collective dans le cadre de l'Europe, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. À l'inverse, je ne voudrais pas que la recherche, en elle-même opportune, d'un cadre amélioré pour les relations économiques entre la Turquie et la France soit perçue comme une alternative ou comme un moyen de contourner des obstacles de nature politique. Notre rapporteur a évoqué les « crispations » liées au génocide arménien. J'imagine qu'il fait allusion, notamment, aux pressions émanant de milieux favorables à la Turquie, qui avaient prétendu que la reconnaissance du génocide arménien par la loi française je suis fier d'avoir ét...