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Le paradoxe, c'est que le maintien du bouclier fiscal contribue à entretenir ce mythe d'une cagnotte cachée, pour reprendre une expression qui, en son temps, fut, hélas, médiatiquement efficace, à défaut d'être financièrement juste. Aberration financière, cette disposition est aussi une aberration sociale. Notre identité nationale, dont on nous a sommés de trouver une définition, n'est pas une culture, une religion, ou une ethnie : c'est un pacte. Un pacte conclu entre chaque citoyen et la République, une République qui est démocratique, laïque, décentralisée, mais aussi, ne l'oublions pas c'est inscrit dans notre Constitution sociale. Ce pacte, nous devons le protéger et le cultiver, car il est à la fois le ...
Monsieur le ministre, tout a été dit sur votre manoeuvre préélectorale autour de l'identité nationale. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
... vouloir briller, monsieur le ministre, on finit par se brûler les ailes. À l'époque, j'avais fait partie de ceux que vos propos avaient choqués lorsque qualifiiez Nicolas Sarkozy de « néo-conservateur américain à passeport français ». Aujourd'hui aussi, vous devriez mieux choisir vos mots ; l'intitulé même de votre ministère est pour nous une provocation. Que les choses soient bien claires : l'identité, nous sommes prêts à en discuter, mais ce qui nous étonne, c'est votre obsession à parler d'identité nationale en reléguant au second plan la République et ses valeurs : liberté, égalité, fraternité.
La réaffirmation de la place de la République dans notre identité ne vient qu'à la trente-sixième page. Et encore n'arrive-t-il pas à citer la devise ! Auriez-vous un problème avec la liberté ? Sans doute. Avec l'égalité ?
Assurément. Avec la fraternité ? Ce n'est malheureusement même pas la peine d'en parler. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Contrairement à vous, nous ne réduisons pas la question de l'identité à la question de l'identité nationale. Par ailleurs, nous refusons un débat déclenché artificiellement d'en haut, organisé sur ordre par les préfets. La réflexion sur l'identité, qui est d'abord, pour nous, une réflexion personnelle de chacun, cette réflexion-là est permanente. Qui aurait imaginé un jour qu'elle serait commandée, imposée même, par l'État et le Gouvernement ? Qu'aurions-nous dit s...
Tous ces exemples sont autant d'offenses à l'identité française, à l'identité de notre nation et de notre République, à cette identité ouverte et vivante à laquelle nous sommes, comme une très grande majorité de Français, attachés. La question de l'identité est complexe. C'est cette complexité qui fait sa richesse. C'est cette richesse qui fait la force de la France. En réduisant la question à une manoeuvre politicienne préélectorale, vous appauvri...
...uvernements d'ailleurs refuse de faire vivre en son sein une diversité linguistique qu'elle appelle pourtant de ses voeux pour le monde. Je tiens à préciser que, selon moi, cette sorte de micro-nationalisme développée par certains dans leur région est tout aussi absurde qu'un nationalisme français agressif, excluant, et débouchant sur le racisme ou la guerre. Nous n'avons aucun problème avec l'identité française. On peut se sentir autant français que breton, par exemple, qu'européen ou même citoyen du monde. Pour ma part, je suis né d'un père breton et d'une mère lorraine. On ne peut pas faire plus français en quelque sorte ! Ces deux régions possèdent une forte identité, une langue, ce qui ne les empêche pas de se sentir pleinement françaises. Les Lorrains et notamment ceux de Moselle se s...