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J'appartiens à une région qui a été agressée puis martyrisée par un gouvernement français terroriste, qui a écrit là une des pages les plus noires de notre histoire. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Et pourtant, le hiatus qui aurait dû se creuser ne s'est pas creusé. Les « colonnes infernales » n'ont pas débouché sur la constitution d'une mémoire locale opposée à la mémoire nationale. Au contraire, cette mémoire locale n'aspire qu'à devenir un chapitre reconnu et assumé de l'histoire nationale. C'est la force de l'appartenance à un héritage...
...istoriques communs vient aussitôt après l'apprentissage de la langue commune. Il faut donner très tôt à nos enfants les clés de compréhension de leur environnement culturel et le sens de la profondeur historique sans la rétrécir. Il faut leur transmettre la longue mémoire de leur pays, qui leur resterait totalement incompréhensible s'ils n'étaient pas tous initiés à la colonisation romaine ou à l'histoire du christianisme. Il faut dire et redire le récit de notre pays pour le faire aimer, au lieu de laisser s'installer l'amnésie de l'histoire nationale. Il faut le faire en utilisant tous les vecteurs que nous offre la technologie et en multipliant les instruments de transmission novateurs. C'est l'appartenance assumée à une histoire commune, avec ses ombres et ses lumières, ses lâchetés et ses hé...
La fierté d'être français, de parler une langue universelle, d'assumer une grande histoire et de vouloir la poursuivre, ce qui implique évidemment de ne pas brader sa souveraineté, c'est ce qui met à l'abri de toutes les tentations de repli et permet l'accroissement de la communauté nationale. Pour que nous puissions maintenir une conception de la nation ouverte aux apports extérieurs, il faut que ceux-ci constituent une source d'enrichissement et non de remise en cause des principes ...