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Madame la présidente, monsieur le haut-commissaire, mes chers collègues, le projet de loi généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d'insertion dont nous débutons l'examen nous est proposé vingt ans après l'adoption du revenu minimum d'insertion. Cette mesure, votée alors sous l'impulsion de Michel Rocard, constitue un pan essentiel de notre modèle de solidarité nationale. Le financement, retenu à l'époque par le biais de l'impôt de solidarité sur la fortune, incarnait à merveille cette solidarité aujourd'hui battue en brèche. Le RSA, ...
...s ce point de vue, mais le RSA sera-t-il un facteur incitatif suffisant ? Si la situation s'est dégradée depuis vingt ans, c'est aussi parce qu'on ne trouve pas facilement un emploi. Les employeurs vont-ils jouer le jeu ? Y compris dans la commission que j'évoquais, l'idée était bien d'aider, et d'inciter les employeurs à redévelopper de l'embauche, ainsi que vous l'avez dit lors du Grenelle de l'insertion. Or nous sommes loin de ces questions, et c'est bien l'une de nos craintes. Nous ne voudrions pas que cette réforme serve d'excuse pour rayer des listes des allocataires du RSA des personnes trop éloignées de l'emploi. Mais nous savons qu'elles existent. Je conclurai mon propos par une citation de la commission : « La mise en place d'une réforme ambitieuse des minima sociaux et des prestations ...