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Je regrette la position de la France sur la demande palestinienne, car la force de notre pays était de soutenir ceux qui sont en position de faiblesse, tout en encourageant les négociations. Vous avez parlé d'une reprise des négociations sans « pré-conditions ». Faut-il comprendre que les colonisations ne sont pas des « pré-conditions » ? Par ailleurs, vous avez dit que les Palestiniens pourraient être amenés, si l'initiative française aboutit, à renoncer à...
Parce qu'il rétablit l'unité, l'accord qui s'est fait entre le Fatah et le Hamas était un préalable nécessaire à la reconnaissance d'un État palestinien. Mais comment peut-il conduire à la reprise des pourparlers de paix si, comme j'ai cru le comprendre, chaque formation garde sa liberté d'expression en matière de politique étrangère ? M. Alain Juppé, ministre français des affaires étrangères, a proposé de transformer la prochaine conférence des donateurs prévue en juin à Paris en une conférence de relance du processus de paix. Qu'attendez-vous ...
Vous vous êtes dit prêt à reconnaître deux États et à mettre tous les sujets sur la table. Mais, pour qu'il y ait négociations, il vous faut un interlocuteur. En mettant fin au moratoire sur les constructions, n'affaiblissez-vous pas l'Autorité palestinienne ? Vous demandez également aux représentants palestiniens de vous dire quel type d'État ils veulent ; or, c'est au peuple d'en décider. Ce qui peut faire l'objet des discussions, ce sont les garanties qui peuvent être données de part et d'autre, mais pas l'orientation politique du futur État palestinien.
...ndiales, avait versé des dédommagements moins longtemps que ne l'a déjà fait l'Irak et, d'autre part, que les besoins de reconstruction de l'Irak justifieraient peut-être d'accélérer la fin de ces sanctions ? La France intervient-elle dans ce sens aux Nations unies ? Vous avez pris une initiative très positive mais malheureusement sans lendemain : demander la reconnaissance unilatérale de l'État palestinien. Les États-Unis et les Européens s'expriment mais, au point où l'on est parvenu, le moment n'est-il pas venu de poser, au moins symboliquement dans un premier temps, la question de sanctions à l'égard d'Israël ? En discutons-nous avec nos partenaires européens et avec les États-Unis ?
L'État palestinien a été reconnu par une centaine d'États depuis 1988 mais l'on n'a pas le sentiment que l'Autorité palestinienne ait le vif désir qu'il soit reconnu par l'ensemble des grands États ; certaines déclarations de M. Abbas à ce sujet ont semé le doute. Pourtant, étant donné le blocage des négociations, et même si à ce stade un État palestinien n'est pas viable, sa proclamation ne donnerait-elle pas une ...
...e l'objectif était la reconnaissance mutuelle et la coexistence de deux États, tout en minimisant le problème du développement des colonies que vous appelez implantations alors qu'il bloque, manifestement, la reprise des négociations en raison du caractère provisoire du moratoire, et de la poursuite des implantations à Jérusalem-Est. De plus, quelle pourrait être la viabilité d'un futur État palestinien compte tenu du développement des implantations qui transforment la Cisjordanie, à peine plus grande qu'un département français, en peau de léopard, sans oublier le problème des accès et celui du mur ? Le risque d'évolution vers un modèle de type sud-africain est, non seulement une hypothèse de plus en plus évoquée dans les pays voisins, notamment en Égypte M. Boutros Boutros Ghali l'a évoquée ...