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Cette adoption a provoqué une vive émotion et même une colère, en France et surtout en Bretagne.
Et encore, effeuiller est un faible mot. Plus grave, cette disposition sonne comme une remise en cause de la parole de l'État sur l'épineux problème des algues vertes, qui est certes prégnant en Bretagne, mais qui peut concerner d'autres régions je ne vous le souhaite pas. Cet amendement a été vécu comme une provocation et une remise en cause de la parole de l'État, puisqu'un consensus avait été trouvé sur la nécessité de mettre en oeuvre un plan massif de réduction des algues vertes. Or, quoi qu'en dise M. Le Fur, la concentration en nitrates, et donc la présence d'algues vertes, est liée aux...
En d'autres termes, les seuils présentés dans ces textes sont des plafonds, et les États qui le souhaitent peuvent se montrer beaucoup plus vertueux. M. le ministre l'a indiqué hier, nous ne pouvons pas, vous l'oubliez, comparer la situation topologique, la situation paysagère de deux pays. La problématique des algues vertes concerne essentiellement la Bretagne, mais pas seulement elle. Nous n'avons pas pour objectif d'exporter ce problème, mais je voudrais rappeler que, lors d'une visite organisée il y a un an sur les côtes bretonnes, à Saint-Michel-en-Grève, en présence de M. Bruno Le Maire, du Premier ministre, et de vous-même, monsieur Le Fur, vous aviez acquiescé aux propos de M. Fillon disant qu'il fallait absolument mettre en oeuvre un programme ...
L'État a annoncé une enveloppe de 700 000 euros pour le ramassage des algues vertes en Bretagne. Or, pour la seule agglomération de Lannion-Trégor, la facture du ramassage va s'élever à 1,4 million d'euros, 50 % étant à la charge de l'État, c'est-à-dire que, pour la seule communauté d'agglomération de Lannion, nous consommerions toute l'enveloppe de l'État ! Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Cela devient insupportable pour les Bretons.
Allons-nous continuer ainsi ? Vous jouez contre la Bretagne, vous instrumentalisez cette question. Je trouve cela particulièrement grave. Vous attisez la division, au lieu d'essayer d'aboutir à un consensus sur ces questions. C'est un choix de société : est-ce, oui ou non, la concentration que vous prônez ? Chacun doit prendre ses responsabilités. La seule issue, pour nous, est de voter contre cette disposition et, surtout, de n'accepter aucun arrangement...