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Interventions sur "histoire" de Christian Vanneste


26 interventions trouvées.

Le problème majeur est celui de la confusion de la science et de l'idéologie. Madame Taubira et moi-même parlons tous les deux de l'histoire coloniale mais nous n'entendons pas la même chose.

Il y a l'histoire de la colonisation sous l'ancien régime avec l'esclavage et la colonisation du XIXe siècle, celle où Savorgnan de Brazza, par exemple, a mis fin à l'esclavage en Afrique centrale. Nous autres, parlementaires, nous ne faisons pas de la science mais nous risquons parfois de faire de l'idéologie.

Je ne pourrai sans doute pas rester avec vous jusqu'à la fin de cette audition car je dois rejoindre des amis ukrainiens avec qui je lutte pour que soit reconnu l'Holodomor ou « génocide par la faim ». L'Histoire est moins une science qu'une herméneutique, comme le disait Paul Ricoeur. L'objectivité consiste en l'occurrence à laisser s'exprimer le plus grand nombre d'interprétations possibles. L'article 4 de la loi à laquelle M. Ferro a fait allusion distingue l'enseignement supérieur, qui dispose bien entendu de toute latitude en matière de recherche, de l'enseignement secondaire ou primaire pour lequel...

Je conteste l'idée selon laquelle l'historien ne serait pas un juge. Si le scientifique cherche à établir la vérité à partir de lois universelles, l'historien, lui, cherche comme le juge à établir des faits à partir d'une enquête. Dans Histoire et Vérité, Paul Ricoeur a bien montré les limites de l'objectivité de l'historien, lequel sélectionne les faits, les causes et les effets, mais aussi éprouve de l'aversion ou de la dilection pour ce dont il traite. L'Histoire, qui est fondée sur l'interprétation, n'est pas une science dure. Si l'on peut tendre vers la vérité historique lorsque l'on dispose du recul et des archives nécessaires, co...

...if de notre pays en ces circonstances, ce qui suppose qu'il a aussi joué un rôle négatif. J'ai également indiqué que l'on devait aussi parler de ceux que l'on appellerait plus tard les « indigènes » et qui sont venus se battre pour la France. Le texte était donc très équilibré et sa caricature n'a fait qu'accentuer mes doutes sur la volonté du législateur de faire en sorte que l'enseignement de l'histoire soit aussi celui de la fierté nationale.

Vous avez rappelé l'orientation politique de certains historiens mais il existe également des niveaux fort différents d'intelligence de l'Histoire. Le législateur, je suis le premier à le dire, n'a absolument pas à se mêler de la recherche scientifique historique, laquelle doit être parfaitement libre avec, d'ailleurs, le risque de dérapages obscènes comme on peut le voir avec le révisionnisme. Le rapport entre Histoire et identité constitue un autre niveau. Tous les peuples bâtissent leur identité sur des mythes. Or, si cet âge est dépassé...