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Il suffirait en effet que notre Parlement vote un certain nombre de lois reconnaissant des génocides pour que ces génocides soient protégés par la loi que l'Assemblée va adopter aujourd'hui. (L'amendement n° 8 n'est pas adopté.) (L'article 1er est adopté.)
...'opposer l'histoire qui se veut objective à la mémoire plus affective et souvent instrumentalisée. Or, non seulement l'utile ne saurait être un critère du vrai mais ne ressasse-t-on pas parfois certains événements afin d'en escompter un bénéfice ? Comment, même dans le registre mémoriel, atteindre un maximum d'objectivité ? Avant d'écrire une proposition de loi visant à faire reconnaître le génocide ukrainien de 1932 et 1933, je me suis interrogé sur la pertinence, en l'occurrence, du terme de « génocide ». Un citoyen à l'écoute de nos travaux m'a d'ailleurs orienté à ce propos vers l'oeuvre de Raphaël Lemkine. Ne pourrions-nous pas, nous aussi, nous efforcer de mieux définir les termes que nous employons ? Si chacun brandit le mot de génocide, je crains qu'il ne finisse par ne plus vouloir ...
...ne signification différente : destruction de l'ancien régime dans le premier cas, unité nationale l'année suivante. Nous sommes là dans le conflit des interprétations, ce qui est le domaine naturel de l'histoire. Mais, comme le dit M. Hoog, un tel débat est très intéressant entre personnes ayant un certain nombre de connaissances et bien informées sur ces sujets. Pour discuter des cas où le mot « génocide » peut être employé, il faut pouvoir se référer aux textes traitant de ce sujet. Dans le cas de la Shoah, il y a bien eu une intention de destruction d'un peuple. En revanche, pour les violences de masse dont vous avez parlé, monsieur Semelin, il peut y avoir discussion. Il y a bien eu meurtre d'un très grand nombre d'Arméniens et d'Ukrainiens mais il n'est pas avéré qu'il y ait eu une intention ...