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...is elle a un contenu qui la distingue des autres formes de connaissance : un contenu moral, qui nous ramène au thème de la mémoire. L'histoire est une connaissance spécifique. La plupart des sciences enseignées en classe correspondent à des lois fondées, par exemple, sur des expérimentations ; ce n'est pas le cas de l'histoire qui repose essentiellement, vous l'avez rappelé, sur l'enseignement d'événements datés. D'où un obstacle souligné naguère par Paul Ricoeur : ces événements étant innombrables, l'enseignement est obligé de les sélectionner. Mais cette sélection introduit une dimension qui n'a plus rien de scientifique puisqu'il y a un choix de valeurs, pour ne pas dire un choix idéologique. Vous avez cité l'article 4 de la loi de 2005. Dans un livre comme celui-ci, publié aux Éditions Nathan,...
Lors de l'audition précédente, on a évoqué l'Histoire, qui peut tendre à être une connaissance objective. Ici, nous sommes dans la commémoration, c'est-à-dire dans l'affectif et le collectif. Je peux lire avec un certain recul un livre d'histoire relatant des événements qui ne me concernent pas. Lorsque je commémore, je participe ; les commémorations relèvent du sacré républicain, du rite. Pascal disait à propos de la religion : « pour croire, faites les gestes ». Les commémorations sont des gestes collectifs qui doivent nous aider à croire à la Nation, à la République, à leurs valeurs. Encore faut-il qu'elles provoquent ce sentiment qui existe chez les jeunes...