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Notre Commission est heureuse d'accueillir pour la première fois M. Jean Jouzel, climatologue, président du laboratoire des sciences du climat et de l'environnement et membre du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Nous avons souhaité procéder à votre audition quelques mois après le sommet de Copenhague sur le changement climatique, au moment où se font jour de nombreuses critiques envers les travaux ou les méthodes du GIEC. Le succès du livre de C...
Je souhaite la bienvenue à M. Jean-Michel Debrat, directeur général adjoint de l'Agence française de développement (AFD) et aux membres de son équipe ici présents. Après le sommet de Copenhague, mais aussi dans une perspective plus large, nous aimerions que vous nous rappeliez les différentes actions de l'AFD en matière de lutte contre le changement climatique et que vous nous indiquiez quelles difficultés l'Agence rencontre dans leur mise en oeuvre, tant avec les États qu'avec les entreprises. Par ailleurs, la question climatique étant étroitement liée à celle de la sécurité alimentaire, il ne faut donc pas, comme cela est fait parfois, opposer agriculture et climat, surtout alors que l'aide publique au développement en faveur de l'agriculture a...
...icoles est tombée de 17 % à 3,7 %. Parallèlement, alors même que le PIB des États croissait, le nombre de personnes malnutries dans le monde a augmenté, et c'est dans les zones rurales des pays en voie de développement que les populations souffrent le plus de malnutrition. On a moins consacré à l'agriculture, au risque d'affaiblir la sécurité alimentaire. Devant le risque d'opposition agricultureclimat, qu'on a entrevu à Copenhague, ne faut-il pas revoir les « fondamentaux » en visant d'abord à assurer la sécurité alimentaire et, ce faisant, agir sur le climat ? Un rapport de la FAO indique que la production de biocarburants pourrait augmenter de 90 % dans les dix ans à venir. Quel regard portez-vous sur toutes ces questions ?
En un mot, il n'y a donc pas contradiction entre agriculture et climat.
Vous avez dit qu'en Afrique 60 % de l'énergie provenait du bois de chauffe. La valorisation de la biomasse ne fournit-elle pas un axe de développement susceptible de répondre à la fois aux objectifs climatiques et aux impératifs de sécurité alimentaire ?