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Bien sûr, la grève gêne aussi ceux qui empruntent ponctuellement le TGV, et ce n'est pas davantage acceptable. Mais la gêne dont souffrent ceux-là n'est pas comparable à celle que subissent ceux qui utilisent quotidiennement les transports en commun depuis la banlieue pour aller travailler et gagner leur vie et celle de leur famille. L'article 4 du projet de loi dispose que la grève des salariés des entreprises de...
... dysfonctionnement. Mais cela ne fonctionne pas quand le maillage est distendu. Si, dans les centres-villes, on trouve bon an mal an des moyens de remplacement, plus on s'en éloigne, plus le maillage se relâche, et il n'existe la plupart du temps aucun autre moyen de substitution. (« C'est vrai ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) La réalité, c'est qu'en période de grève, trouver d'autres moyens de transport relève de l'exploit, quand ce n'est pas illusoire. Plusieurs pistes sont à explorer pour remédier à cette situation et améliorer la qualité du service fourni en temps de grève. D'abord, l'application du seuil contractuel de 50 % du service devrait s'entendre, non pas de la globalité du réseau, mais sur chaque ligne de chacun des réseaux. (Protestations sur ...
L'autre piste de réflexion concerne la polyvalence des conducteurs de rames. À l'heure actuelle, les conducteurs sont dédiés à une ligne de métro ; on pourrait imaginer qu'au terme d'un temps de formation donné, les conducteurs deviennent polyvalents et assument la conduite de rames sur plusieurs lignes. Cette mobilité contribuerait elle aussi à un meilleur service en temps de grève.
En conclusion, vous aurez compris, monsieur le ministre, que je vous invite à considérer l'amélioration de la qualité des dessertes des banlieues en temps normal, et surtout en temps de grève, comme une priorité absolue. (Protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)