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...e vous nous présentez aujourd'hui, madame la ministre, alors que vous vous étiez engagée à ne pas légiférer une nouvelle fois, est le sixième sur le logement en six ans. Pourtant cet empilement des lois n'a rien changé, bien au contraire. Le fait est que, par idéologie, la majorité n'a jamais cherché à répondre à ce qui constitue le coeur de cette crise : le manque criant de logements adaptés aux classes moyennes et aux classes populaires, ceux-là même qui figurent sur les listes de demandeurs. A l'heure où je vous parle, ce sont plus de 1 300 000 demandes de logement social qui restent en attente. Parallèlement, seuls 50 000 logements réellement sociaux sont sortis de terre en 2007. A ce rythme, il faudrait vingt-six années pour ne répondre qu'aux demandes actuellement déposées !(Approbations s...
Si ces mécanismes sont utiles pour une partie de la population, ils ne doivent cependant pas masquer le coeur du problème : la résolution de la crise ne peut passer que par la construction massive de logements locatifs sociaux adaptés aux classes moyennes et populaires. Le recentrage vers les zones tendues des dispositifs de Robien et Borloo, que vous proposez à l'article 15, est une mesure trop timide face à la situation actuelle. Osez continuer dans ce sens en modifiant les plafonds et en ajoutant aux dispositifs des contreparties sociales. Allons même au bout de cette logique ; avant d'être ministre, madame Boutin, vous avez souvent ...
... centaines de milliers de ménages disposant de revenus modestes à se loger dans le secteur privé. Or les prix y sont bien trop élevés pour eux. Pour un gouvernement qui fait du pouvoir d'achat une priorité, c'est assez paradoxal ! Je ne parle pas ici de personnes bénéficiant du bouclier fiscal ou de l'un de ces cadeaux aux plus riches que vous n'avez cessé de multiplier depuis 2007. Je parle des classes moyennes, qui sont les premières à souffrir de la baisse du pouvoir d'achat et des hausses de loyers enregistrées ces dernières années. Ce sont souvent des retraités et des personnes en fin de carrière, pas des nantis ou des privilégiés.