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Je demande la parole pour un rappel au règlement. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Cela signifie que, pendant ces deux jours, les salariés seront dans une situation de subordination intolérable par rapport à leur patron. C'est intolérable, parce qu'il en va du respect et de la dignité des travailleurs ! Vous n'osez pas le dire, mais vous voulez remettre en cause le droit de grève. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) C'est pour cette raison qu'il vous faudra affronter la décision du Conseil constitutionnel. Car le droit de grève est inscrit dans la Constitution et toute atteinte contre lui sera sanctionnée ! Vous prenez là un gros risque et vous ne faites rien pour que le dialogue social s'engage dans la sérénité. Soyez conscient de tout cela, monsieur le ministre : vous saurez faire preuve de sa...
...ant le préavis de quarante-huit heures. Vous avez ici encore du temps pour réfléchir avant que nous ne nous séparions. La nuit porte conseil, monsieur le ministre. Profitez-en pour faire marcher votre réflexion et pour prendre une mesure de bon sens et de paix sociale en retirant cet inutile et injuste vote, un vote d'ailleurs organisé par le patronat. (Murmures sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Vous parlez d'entourer ce vote du secret et de faire en sorte qu'il se déroule de la manière la plus démocratique qui soit. Or, vous le savez bien, quand on demande à quelqu'un d'organiser un scrutin, il s'arrange, en général, pour que le résultat lui soit favorable. (Vives exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)