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Ce n'est pas suffisant !
Pour une fois, M. le président me donne la parole chose rare. Sans doute a-t-il senti venir le boulet de canon
Le boulet de canon est le seul à pouvoir leur faire comprendre, à les remettre dans le droit chemin (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) J'apporte mon entier soutien à cet amendement. Si M. Nayrou le retire, je le reprendrai.
Très bien : nous sommes donc deux à le défendre ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Restez calmes, chers collègues, ou je pourrais aller plus loin !
Ne me cherchez pas trop : j'ai été très patient jusqu'ici, mais je risque de ne plus l'être ! Vous, au contraire, devriez l'être !
À votre proposition de retrait, madame la ministre, j'opposerai une petite histoire qui n'a rien de cérébral
C'est une histoire vraie. Certains, à l'hôpital public d'Abbeville, proposent, avec l'ARH et l'accord du ministère, de s'allier avec une clinique privée. Qui a décidé : le directoire ou le conseil de surveillance ? Hélas, seuls le directeur et l'ARH étaient d'accord ; personne d'autre n'en savait rien. Vous vous souvenez certainement de votre ...
Sans doute l'ARH a-t-elle contacté la clinique privée pour lui offrir davantage encore que les cliniques amiénoises : on t'en donnera plus, lui a-t-elle certainement promis. Oui, l'histoire est aussi basse que cela ! Résultat : le projet sera revu. Le conseil d'administration s'y oppose. Le conseil de surveillance, lui, n'est même pas consulté...
Mme la ministre vient inaugurer un projet formidable et exemplaire de convergence entre public et privé, et voilà où nous en sommes ! Parce que nous sommes démocrates, nous avons décidé de procéder à un référendum. En effet, outre les médecins et le conseil d'administration, la population a elle aussi son mot à dire !
Voulez-vous un hôpital public rénové qui s'est dégradé pendant tout ce temps , ou préférez-vous sa fusion avec le secteur privé ? C'est à cette question que les gens répondront !
Vous connaissez bien cet exemple, madame la ministre. Quant à nous, si nous ne sommes pas des spécialistes, nous sommes néanmoins attentifs à ce qui se passe en conseil d'administration : le directeur y est tout-puissant !
J'y viens, monsieur le président. Je vous ai cité un autre exemple, madame la ministre, et vous m'avez répondu qu'il y aurait un démenti de l'ARH de Picardie concernant l'accord possible avec une agence financière chargée de recruter des médecins étrangers.
J'ai bien vu un semblant de démenti dans Le Courrier Picard, cher collègue, mais je n'en ai vu aucun dans Le Monde !
J'ai demandé au directeur de l'ARH, M. Forcioli, de m'envoyer son démenti, et je ne l'ai toujours pas reçu !
Ces méthodes montrent bien qu'au lieu de concentrer tous les pouvoirs, il vaut mieux démocratiser. Démocratiser : telle est la conclusion de cette affaire !
Non, il faut vraiment voter, monsieur le président !
Je suis un peu découragé.
Mais nous avons tout notre temps, puisqu'il paraît que nous allons débattre jusqu'à trois heures du matin ! Cela semble normal, pour un texte de cette importance. Je vous rappelle que nous avons passé près d'un mois, jour et nuit, sur le projet relatif aux retraites. Le texte sur l'hôpital est de la même importance.
Notre amendement vise à compléter l'alinéa 20 par les mots «, dans le respect de la durée légale du travail ». Il s'agit simplement de rappeler un principe. Vous me direz que cela va de soi, mais cela ne va jamais de soi dans ce système ! C'est pourquoi nous préférons le dire. À défaut d'accord sur l'organisation du travail entre la direction ...