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Les amendements de Marc Goua pour ce dossier

8 interventions trouvées.

Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, la situation du logement est, tout le monde le reconnaît, très préoccupante dans notre pays. Depuis de nombreux mois, les élus, les associations se mobilisent pour y faire face, alors qu'il manque environ 900 000 logements. Nos concitoyens consacrent une part croissante passée de 25...

Il ne le fait qu'à hauteur de 1,8 %, soit 14 millions d'euros, participation dérisoire et qui témoigne de votre désengagement total à l'égard de l'ANRU.

Le 1 % est donc appelé à fournir à l'ANRU tous ses moyens d'actions. Mais pour combien de temps ? Rappelons qu'elle n'a réalisé en cinq ans qu'un quart de son programme, mais qu'elle a consommé la quasi-totalité de ses ressources à la date du 31 décembre !

Votre projet ne dit pas non plus comment sera palliée, à moyen terme, l'insuffisance des dotations nécessaires aux réactualisations de programmes ou à la mise en place de nouvelles opérations. Tout à l'heure, on nous a d'ailleurs dit qu'il n'y aurait plus de nouvelles opérations.

Vous nous dites que l'ANRU a la trésorerie nécessaire pour faire face aux engagements pris. Peut-être, mais pas pour satisfaire aux nouveaux besoins exprimés par de nombreuses collectivités. Ainsi, la garantie d'un toit pour nos concitoyens va désormais reposer sur des financements de plus en plus aléatoires.

C'est, une fois de plus, un signal clair qu'adresse le Gouvernement aux populations les plus en difficulté, tandis que les avantages fiscaux aux plus favorisés ne se comptent plus. Madame la ministre, quand prendrez-vous en considération les effets de l'évolution de la crise du logement sur la population française ?

Vous vous dites catastrophée par le report de la loi, mais c'est elle, justement, qui est catastrophique pour l'avenir du logement. C'est une loi sans ambition, une loi de pure économie budgétaire, une loi qui réalise un hold-up sur le 1 %.

Les orientations et les arbitrages qui seront pris dans les jours qui viennent conditionneront, et ce de manière durable, les capacités à apporter des réponses à la hauteur des défis de la crise du logement, à l'échelle de la métropole comme dans les territoires d'outre-mer. L'avenir du 1 % logement est entre nos mains. (Applaudissements sur le...