Les amendements de Jean-Michel Fourgous pour ce dossier
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Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, je me réjouis de l'initiative de l'opposition, car l'organisation, dans cet hémicycle, d'un débat sur la situation économique et financière de la France est une bonne chose. La vraie question est celle de notre capacité collective à faire de la croissan...
En tant qu'ancien ingénieur de l'éducation nationale, je connais ce monde au moins aussi bien que vous, monsieur Ayrault. Quant à notre fameux modèle social que le monde entier nous envierait également, comme les 35 heures , il nous classe à la dix-septième place.
La France est, parmi les pays comparables, celui dont le nombre de brevets a le moins augmenté entre 1995 et 2005. Moins de 1 % des chercheurs créent une entreprise j'en ai fait partie et moins de 10 % des laboratoires publics travaillent avec le privé, contre 40 % dans certains pays de l'Union européenne. Qu'allez-vous faire pour changer c...
Pourquoi avons-nous en France un code du travail de plus de 2 600 pages, alors qu'il en compte moins de 1 000 dans d'autres pays ? Et votre fameuse loi de modernisation sociale, flagrante illustration de l'incompréhension des mécanismes économiques par une élite politique, relisez-la, elle en vaut la peine !
Un autre argument qui se vend bien électoralement, c'est celui des pauvres contre les riches. Résultat : nous sommes aujourd'hui le seul pays au monde à avoir gardé cet épouvantail qu'est l'ISF, qui détruit la capitalisation de nos entreprises, en particulier des PME !
Pourtant, ce matin même, M. Hollande vendait encore à la télévision ce poison auquel il prête des vertus électoralistes, faisant allusion au paquet fiscal décrit comme un « cadeau aux riches » afin de relancer la haine des riches. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Croyez-vous vraiment que nou...
Quinze personnes au total ont assumé les postes de Président de la République et de Premier ministre depuis trente ans. Quand on regarde le profil culturel de cette élite qui veut absolument diriger le pays, on constate que 60 % de ces quinze personnes ont fait cette fameuse école de fonctionnaires qu'est l'ENA.
80 % sont des hauts fonctionnaires qui, n'ayant jamais vu un acte marchand, ne comprennent pas l'économie de marché. Dès lors, ils ne peuvent que diaboliser les entreprises et véhiculer une culture de défiance à leur égard.
Le problème de la France, il est là ! Il faut sortir notre pays de l'impasse culturelle dans laquelle il s'est enfermé : celle de la « croissance molle ». La croissance molle, c'est le dérapage incontrôlé des dépenses publiques, qui n'aura pas empêché nombre de nos concitoyens de basculer dans la précarité. La dette publique s'élève officielle...
Cette dette représente déjà 17 000 euros à rembourser par habitant. Triste record, nous sommes en Europe le pays qui a le plus augmenté sa dette publique depuis dix ans. C'est culturel ! On considère comme une vertu, en France, d'augmenter la dette publique.
Si vous êtes capable de m'expliquer comment créer de la croissance, je veux bien en discuter avec vous ! Mais pour le moment, tout ce que vous savez faire, c'est monter les gens les uns contre les autres pour en tirer un profit électoral ! Aujourd'hui, s'il est sûr que l'État vit au-dessus des moyens des Français grâce à la gauche , les Fra...
Il est intolérable que des élites prétendent diriger un pays tout en méprisant à un tel point la compréhension du monde de l'économie !
Pendant longtemps, pour les ministres, dépenser beaucoup n'était pas une faute, mais un devoir, une vertu. Créer des impôts, pour pouvoir augmenter les dépenses publiques était une preuve de générosité un mot que vous aimez bien et de solidarité. Pour vous, il y a d'un côté celui qui est « social » comprenez : celui qui augmente la dépens...
Je ne propose pas de fusiller, mais de rééquilibrer. Ils sont naturellement peu enclins à restreindre l'emprise de l'État, associée dans leur esprit à la dépense publique.
Comme le notait le rapport Pébereau sur la dette, « la dépense publique est trop souvent conçue comme une réponse systématique aux problèmes de la société française ». Par conséquent, la croissance molle, ce sont aussi les prélèvements obligatoires pour soutenir à bout de bras un système asphyxié et qui ont fait fuir nos talents et nos capitau...
estimait que la limite à ne pas dépasser en termes de prélèvements obligatoires était de 45 %, sous peine de faire régresser les libertés. Ce seuil d'asphyxie a pourtant été franchi pour la première fois en 1984, sous la présidence de François Mitterrand, et nous sommes restés dans la même fourchette depuis 25 ans, grâce à l'augmentation des d...
Pour tout dire, la croissance molle, c'est, depuis quinze ans, entre un et deux points de croissance en moins que la moyenne européenne et deux points de plus en matière de chômage.
Il nous faut aujourd'hui imaginer un nouveau modèle de croissance. Une croissance forte, saine, et qui ne soit pas au risque de vous contrarier une croissance à crédit, dopée artificiellement par les dépenses publiques. (Exclamations sur les mêmes bancs.)
Je vous rappelle qu'il a été demandé par l'opposition ! Gagner le point de croissance qui nous manque, c'est l'objectif fixé par notre majorité. Nous le ferons en nous attaquant aux trois fondamentaux de la croissance, que je vais rappeler à l'intention de nos amis socialistes, pour qui cela reste un mystère. Notez-les et copiez-les dix fois s...
Commençons par l'intelligence. Notre croissance, notre pouvoir d'achat et nos emplois dépendent de notre capacité surtout la vôtre ! à comprendre l'économie de la connaissance et à libérer nos talents et nos énergies. La croissance ne vient pas des matières premières, des capitaux ou des sources d'énergie, mais plus que jamais de l'homme, d...