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Les amendements de Jean-Marc Ayrault pour ce dossier

25 interventions trouvées.

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, je souhaite, avec tous les députés du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche nous associer à l'hommage rendu à nos soldats tués dans la vallée d'Uzbin, à tous leurs camarades tombés avant eux, à leurs familles frappées par le deuil. ...

une solidarité envers le peuple américain, un acte de légitime défense, sous l'égide de l'ONU, pour briser le sanctuaire du terrorisme. Depuis l'intervention américaine en Irak en 2004, nous sommes en train de glisser vers une guerre d'occupation qui n'a plus de limites de temps et d'objectifs. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)

Ce n'est ni la vocation de cette intervention, ni la conception de la France, ni l'intérêt de l'Afghanistan.

Jusqu'où allons-nous aller dans la logique de guerre ? Avec quels objectifs ? Avec quel calendrier ? Ces questions que nous avons posées au Président de la République

font partout débat en Europe et en Amérique ; elles sont même au coeur de la campagne des élections au Canada. (Murmures sur les bancs du groupe UMP.) J'ai bien dit au Canada !

Si le débat a lieu ailleurs, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas débattre en France. Et j'ose espérer que ce débat ne consistera pas à commenter ce qui a été dit avant moi. En tout état de cause, ayons au moins la courtoisie de nous écouter les uns les autres. Pour ma part, je suis attentif aux propos que vous avez tenus comme à ceux ...

Depuis la chute du régime taliban, voilà sept ans, la situation de la coalition s'est gravement compliquée et détériorée. Au plan militaire, les combattants talibans qui avaient été rejetés dans les zones tribales frontalières de l'Afghanistan et du Pakistan ont regagné près d'un tiers du territoire jusqu'à s'approcher des portes de Kaboul. Le...

Il l'a fait non seulement en rupture avec son prédécesseur Jacques Chirac, mais aussi en contradiction avec ses propres engagements durant la campagne présidentielle. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Hélas, en prenant cette décision, la France a acquiescé sans dire mot aux demandes de l'administration Bush. Elle n'a formulé or ...

Elle a renoncé à infléchir une stratégie qui échoue. J'entends le Président de la République et M. le Premier ministre vient de le confirmer par des chiffres parler d'un effort supplémentaire, de l'envoi de nouveaux renforts matériels et humains. C'est oublier les avertissements de l'ancien chef d'état-major de la coalition, le général McN...

La représentation nationale doit se poser la question : la France est-elle prête, est-elle capable de participer à un tel engagement ? Sommes-nous sûrs de sa réussite quand on se rappelle les guerres d'Algérie, du Vietnam, de l'Irak ?

C'est le Président de la République lui-même qui a donné la réponse avant son élection : « Si vous regardez l'histoire du monde, aucune armée étrangère n'a réussi dans un pays qui n'était pas le sien. ». Eh bien, nous souscrivons complètement à ce constat.

La solution durable en Afghanistan ne sera pas militaire : elle sera politique ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SCR et GDR.) Dans cet Orient compliqué, trop de simplismes

et d'anachronismes nous ont égarés : simplisme de l'administration américaine qui a divisé le monde entre le bien et le mal,

entre la démocratie et le terrorisme ; simplisme du Président de la République qui s'est aligné sur cette vision en oubliant ce qui constitue notre autonomie de décision stratégique et militaire ; simplisme d'assimiler ce que nous faisons en Afghanistan au combat contre la barbarie nazie. Non, il n'y a pas dans ce débat les libérateurs et le...

Cette vision manichéenne est non seulement inepte, mais elle est aussi inadaptée à un pays comme l'Afghanistan aux frontières incertaines, morcelé par ses traditions tribales, gangrené par la misère et le trafic de l'opium, sans tradition étatique ou démocratique. Alors non ! Ce n'est pas en diabolisant l'ennemi que nous allons le mettre en dér...

C'est ce que nous avons demandé au Président de la République et que nous vous demandons à nouveau cet après-midi. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.- Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Si les Américains veulent un engagement renforcé de leurs partenaires de la coalition, alors ils doivent en accepter, comme nous vous le demandons, la contrepartie. Or nous n'avons eu à ce sujet aucune réponse de la part du Président de la République ni du Premier ministre : la mise en place d'un directoire politique et militaire au sein duquel...

Comment, en effet, accepter que l'Europe ait engagé sur le terrain le plus fort contingent sans qu'elle n'ait jamais son mot à dire ?

Ce directoire est pour elle l'occasion d'exister et de peser. Il regrouperait les missions d'Enduring freedom et de l'ISAF et aurait pour tâche de définir de nouvelles options, de fixer un calendrier sur leur mise en oeuvre et de prévoir l'échéancier d'un retrait progressif. L'ONU assurerait l'évaluation et le suivi de ce nouveau dispositif.

Là est notre plus grande divergence avec le Président de la République et la réponse qu'il nous a adressée. En écartant toute idée de calendrier, en refusant de reconsidérer la mission, en affirmant que « nous resterons aussi longtemps que nécessaire en Afghanistan », il donne comme seul horizon aux Français la poursuite d'une stratégie qui éch...