Je serai brève parce que nous avons déjà eu l'occasion de débattre de cette question et que je doute que nous obtenions ce soir des réponses différentes de celles qui nous ont déjà été faites. Pourtant, ce serait une bonne nouvelle.
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale prévoit, nous avons été plusieurs à le faire observer, une augmentation des retraites de 1,1 %, augmentation qui est en tout état de cause inférieure à l'augmentation du coût de la vie pour cette année. Alors que le Président de la République et le Gouvernement ont fait de l'augmentation du pouvoir d'achat une de leurs priorités, il nous paraîtrait souhaitable que le Gouvernement s'engage d'emblée sur une revalorisation plus importante du montant des retraites.
Et je dois dire au nom de mon groupe que nous trouvons un peu indigne l'argument selon lequel l'inflation ayant été finalement moins importante que prévu, la revalorisation de 0,5 % des retraites décidée l'année dernière aurait, pour partie, représenté un gain excessif. Quand on connaît le montant des retraites dans notre pays, notamment celles des femmes et des veuves, on est en droit de trouver l'argument indécent. Engager un troc entre la revalorisation de demain et celle d'hier ne paraît pas une bonne démarche.
Au-delà de cet élément, le fait est qu'une revalorisation peut intervenir à la suite de la réunion de la commission tripartite prévue par la loi de 2003. Cette commission se réunira, nous dit-on, fin novembre ou début décembre. C'est donc à ce moment-là qu'une décision sera prise. Fort bien. Mais il se trouve que la revalorisation, pour être effective, doit être adoptée dans le cadre d'un projet de loi de financement de la sécurité sociale. Compte tenu du calendrier, cela signifie que c'est repoussé à l'année prochaine.
Certes, le ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité, nous a dit qu'une revalorisation pourrait intervenir au moment du rendez-vous du printemps consacré aux retraites. Mais, si telle est la volonté du Gouvernement, il nous semble que le plus simple serait de l'inscrire d'emblée dans ce projet de loi de financement de la sécurité sociale en prévoyant d'ores et déjà que la revalorisation qui sera prévue ou décidée par la commission sera immédiatement effective. Je suis certaine que l'ensemble des retraités de ce pays en seraient satisfaits.