…mais elle eût sans doute été un frein à la première consultation, laquelle vise à la prévention et représente donc un véritable enjeu de santé publique – c'est la consultation, souvent banale, au cours de laquelle on peut diagnostiquer certaines pathologies qui évoluent à bas bruit.
Pour financer ces chantiers prioritaires, nous avons ciblé les dépenses les plus dérivantes de notre système de santé. Je n'en prends que deux exemples, mais ils sont les plus éclairants : tout d'abord, la consommation de médicaments, beaucoup plus élevée en France que dans d'autres pays comparables. Dans notre pays, 90 % des consultations médicales donnent lieu à une prescription médicamenteuse, contre 43 %, par exemple, aux Pays-Bas, et encore moins dans d'autres pays comparables. Les transports sanitaires ensuite : peut-on soutenir sérieusement que l'état de santé de la population exige qu'ils progressent de 8 % par an, et ce depuis plusieurs années ?