Monsieur président, madame la ministre, chers collègues, je voudrais creuser le raisonnement développé tout à l'heure par Jean-Marie Le Guen et Jean-Claude Viollet, et vous livrer une analyse intéressante sur la cohérence de votre démarche.
Je cite : « Les annonces successives des différentes réformes par le Gouvernement peuvent donner une impression de patchwork tant elles paraissent variées, d'importance inégale, de portée diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraites, refonte de la sécurité sociale, paritarisme. À y regarder de plus près, on constate qu'il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C'est simple : prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945 et défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ».
Ce n'est pas un de nos collègues socialistes qui parle ainsi, mais M. Denis Kessler, spécialiste des compagnies d'assurances, qui approuve votre politique et lui donne, à travers ce texte, toute sa portée.
La question que je souhaite poser aux députés de la majorité est celle-ci : peut-on, le lundi rendre hommage à la Résistance et au combat des résistants dans les lycées de France, et le vendredi soir, à l'Assemblée nationale, démanteler petit à petit, pièce par pièce…