C'est un premier pas pénible, injuste, scandaleux, extrêmement choquant du point de vue des principes. Le plus choquant n'est pas tant la mesure elle-même que l'argumentation qui l'accompagne. Si vous l'expliquiez par un besoin d'argent, je pense que les gens protesteraient et critiqueraient le manque d'équité de votre politique sociale et fiscale.
Mais vous allez au-delà : pour la première fois, vous nous dites que les malades doivent payer pour les malades. Il s'agit là d'une rupture idéologique, au niveau des principes. Est-ce que cela va sauver la sécurité sociale ? Personne ne le croit. Personne n'imagine que ce soit suffisant sur le plan économique, ni structurant sur le plan de la consommation.
Comme une autre disposition introduite récemment dans un autre projet de loi, c'est une mesure symbolique – sauf pour ceux qui vont devoir la payer, bien entendu. Le déficit de la sécurité sociale atteint 14 milliards d'euros et cette franchise rapportera 750 millions en année pleine…