Madame la ministre, vous venez de parler de simplicité, mais, pour ce qui est de l'éducation qu'on peut faire partager autour de la table familiale, votre politique contribue plutôt à la frugalité.
Ainsi que nous l'avons démontré il y a quelques mois, les moyens matériels des familles sont si réduits qu'elles n'en sont pas à consommer du bon vin, qu'elles ne peuvent même pas consommer des pommes de terre de qualité ou des saucisses de Strasbourg dignes de ce nom. Si j'ai repris l'amendement, c'est parce que je considère qu'on ne peut pas parler d'éducation familiale en même temps que l'on prive les familles des moyens de vivre dignement.
Il m'avait semblé, tout à l'heure, madame la ministre, que votre réaction trahissait une sorte de consentement, mais vous n'avez pas répondu aux questions que nous posions à propos de la phrase de l'article 23 qui précise que « la personne qui délivre la boisson peut exiger du client qu'il établisse la preuve de sa majorité ».
Votre réponse est importante, non pas nécessairement pour que cela figure dans la loi, mais pour que son application ne débouche pas sur des atteintes aux libertés.
Sous réserve de cette réponse, qui, certes, n'a aucun rapport avec l'amendement de M. Flajolet – sur lequel, peut-être, Mme la ministre voudra tout de même donner son avis –, je retirerai ledit amendement.