Il est donc très intéressant de mener des politiques territorialisées.
Les consultations gratuites pour les jeunes de seize à vingt-cinq ans sont aussi un élément intéressant : elles permettent de faire de la détection, d'instaurer un dialogue, de sensibiliser les jeunes à ces questions.
Enfin, c'est le propre d'un texte législatif que de prendre des mesures d'interdiction utiles et de fournir les fondements juridiques d'une politique. On ne peut cependant qualifier la nôtre de prohibitionniste. Les campagnes lancées par l'Institut national de prévention et d'éducation se poursuivent et sont tout spécialement destinées aux jeunes. Nous accompagnons des associations, des mutuelles ou des organismes complémentaires qui se mobilisent. Il est très important que ces politiques soient menées par des pairs, notamment des associations de jeunes. Et il est très motivant, pour les jeunes, d'imaginer d'autres modes d'organisation festive que ces soirées au cours desquelles on constate des pratiques d'alcoolisation massive.
Nous privilégions donc l'information et l'accompagnement des jeunes à travers l'ouverture des centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie – les CSAPA –, qui vont développer des consultations pour prendre en charge les jeunes consommateurs déjà victimes d'un phénomène d'intoxication alcoolique.
Bien entendu, le plan 2009-2011 de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et la toxicomanie – la MILDT – prend en charge ce que certains d'entre vous ont appelé les « polyaddictions ».
Le Gouvernement s'attache donc à développer un ensemble de politiques d'information, de prévention et de prise en charge. Les mesures d'interdiction ne sont qu'un des volets de son action, mais il est indispensable qu'il soit prévu dans la loi. Je vous remercie, mesdames et messieurs les députés, d'approuver cet article, puisque j'ai cru comprendre que tel était le cas sur tous les bancs. (Approbation.)