Madame la présidente, vous assurez parfaitement la présidence, mais une sorte de confusion s'installe puisque le rapporteur a le sentiment que l'opinion majoritaire n'a pas été parfaitement traduite dans un vote. Je vois aussi que des commissaires du gouvernement s'en émeuvent. Il va peut-être nous falloir interrompre la séance : la fatigue se fait sans doute sentir après quatre heures de débats. M. Mathus demandera dans quelques instants une suspension de séance.
Monsieur le rapporteur, je suis très surpris de votre avis sur l'amendement n° 692 . Vous faites preuve de myopie stratégique en refusant la synergie nécessaire entre l'audiovisuel extérieur et RFO. Nous sommes nombreux, depuis des années, à considérer que les antennes de RFO peuvent jouer un rôle éminent dans les régions où elles émettent : la région Caraïbe à partir de la Guadeloupe et de la Martinique, le continent latino-américain à partir de la Guyane – à condition que M. Jégo cesse d'y provoquer des incendies –, la région Pacifique à partir de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie, ou encore l'océan Indien où la France est attendue et entendue. Cet amendement n'était donc pas de pure forme : au contraire, il voulait donner une orientation de politique publique à RFO et aux chaînes en charge de l'audiovisuel extérieur.
Je regrette très sincèrement que le Gouvernement et le rapporteur refusent de saisir la chance qui leur est offerte. Ils tentent de nous convaincre, tant bien que mal, qu'ils veulent favoriser le rayonnement culturel de notre audiovisuel extérieur, mais ils refusent de lui en donner les moyens : c'est très décevant !
(L'amendement n° 692 n'est pas adopté.)