Depuis plusieurs jours, je m'efforce d'expliquer l'ambition de ce texte, dont Dieu sait qu'il n'est conçu ni au détriment de l'audiovisuel public ni de celui des journalistes.
Quant aux états généraux de la presse, qui ont lieu en ce moment, ils sont l'occasion de débattre avec différents groupes et leurs dirigeants. Sur les cent cinquante participants, cinquante environ possèdent une carte de presse. Les multiples auditions et les débats sont particulièrement vifs. Si nous avons pris le risque de les ouvrir, c'est précisément parce que la presse rencontre des problèmes qui n'étaient jusqu'alors évoqués qu'en privé, dans un climat de connivence. Aujourd'hui même, à Radio France, se tient la deuxième journée publique sur les métiers du journalisme ; elle sera suivie d'une troisième dans quelques jours. Bref, toutes les opinions se confrontent : nous sommes passés à une nouvelle étape.
Il y a donc, d'un côté, une décision de justice et, de l'autre, les États généraux de la presse et le projet de loi sur l'audiovisuel. Or nous n'avons à rougir ou à nous excuser ni des États généraux ni du projet de loi, car ils participent d'une démarche qui vise à conforter l'audiovisuel public ainsi que tous les métiers de la presse.