Il en est de même pour la Russie qui, si elle reste un grand exportateur de pétrole, a atteint dès 1986 le maximum de sa production. Aujourd'hui, la déplétion est franche.
Les mêmes méthodes géophysiques – des équations différentielles – ont été appliquées aux gisements du monde entier. On en a conclu, avec quelques incertitudes – il serait évidemment absurde de citer une date précise –, que le pic serait franchi vers 2010, soit très bientôt.
Pendant ce temps-là, bien entendu, la demande ne cesse de croître. On en rend responsable la Chine et l'Inde, mais il faut considérer les chiffres per capita : alors qu'un Américain consomme en moyenne 25 barils de pétrole par an et qu'un Européen en consomme 12, un Chinois ne consomme que 2 barils, et un Indien, un seul !
Certes, les Chinois aspirent à vivre comme l'Occident. Ils ne veulent pas des Twingo, comme les prolétaires de la porte de Vanves, où j'habite, mais des 4×4, des Mercedes, des BMW… comme nous !