Par ailleurs, il n'est pas vrai que le salarié soit le partenaire d'un employeur. Il est sous un lien de subordination, qui, je le rappelle, donne une autorité à l'employeur, jusqu'à, et y compris, pouvoir apprécier comment le travail est fait, et, si certaines conditions ne sont pas remplies, décider de mesures disciplinaires, voire d'un licenciement.
Enfin, les enjeux économiques ne dépendent pas seulement de la situation des les salariés – qu'on les paye bien et qu'on leur donne des vacances, par exemple –, mais aussi, excusez-moi de le rappeler, des objectifs des actionnaires. L'employeur défend des intérêts qui peuvent être contradictoires avec ceux des salariés. Personne ne peut l'ignorer, puisque c'est l'histoire de l'activité économique depuis des décennies, voire des siècles. Et c'est pourquoi l'on considère que le progrès, en général – et pas seulement le progrès social – est d'encadrer ce lien de subordination afin de ne pas oublier l'intérêt du salarié.