Comme l'a rappelé notre rapporteur, plusieurs députés de notre groupe ont signé cet amendement afin de souligner dès l'article 1er que nous nous engageons en direction d'un nouveau modèle de société, qui ne s'oppose évidemment pas à l'économie de marché et au progrès, mais conjugue développement économique et préservation des ressources.
Nous pouvons poursuivre notre développement si nous stoppons cette course effrénée à la consommation d'énergie, d'eau et de ressources naturelles et si nous nous instaurons plus de justice dans la répartition des matières premières entre pays riches et pays pauvres.
Notre économie de marché doit être fortement régulée, ainsi que l'ont d'ailleurs souhaité nombre de penseurs libéraux, et intégrer à la fois l'aspect social et l'aspect environnemental. Dans le terme « développement durable », nous n'oublions ni le mot « développement », ni le mot « durable ».
Nous devons envisager le développement durable avec optimisme et confiance. Il y sept milliards d'individus sur notre planète ; on ne va pas les tuer ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Nous croyons en l'avenir, nous croyons en l'homme, en sa capacité à s'organiser et à modeler son avenir. Mais à cela, il y a deux conditions : la première est que nos actions reposent sur les grandes valeurs de justice, de générosité, de respect, de dépassement, d'engagement ; la seconde est que nous soyons conscients que jamais nous n'obtiendrons un monde parfait. La quête du monde parfait sur terre s'appelle l'idéologie, et dans ce domaine, nous avons déjà donné ! (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)