Il me semble important d'affirmer que la dimension humaine et sociale est, particulièrement aujourd'hui, une priorité en matière de développement durable.
Le changement de société qu'imposent le développement durable et le respect de l'environnement ne peut être atteint à partir du fonctionnement spontané de l'économie et de la société. La régulation et la redistribution permanente des ressources et des richesses sont nécessaires pour donner une réalité à l'égalité des droits, offrir à chacun les chances de conduire sa vie, réduire les écarts de condition et combattre la pauvreté.
Si nous ne rappelons pas ces valeurs aujourd'hui, nous passerons à côté d'une priorité qui fait l'unanimité. Il faut affirmer le rôle de l'État et de la puissance publique en matière de régulation, à un moment où les inégalités et la pauvreté menacent notre cohésion sociale.
Dans nos permanences, nous voyons de plus en plus de gens en difficulté. Les inégalités progressent. Les associations caritatives interviennent de plus en plus souvent. Le changement de société qu'induit la notion de développement durable doit viser en priorité la lutte contre les inégalités et la pauvreté.