Je comprends que mon propos suscite un peu d'émoi dans l'hémicycle, mais je considère qu'il faut en finir avec l'hypocrisie. Je ne paie pas d'impôt sur le revenu, mais mon attachée de presse, qui gagne disons moins de la moitié que moi, en paie, elle.
Vous dites que vous avez plafonné mais vous n'avez plafonné que les excès, et notre système fiscal reste foncièrement injuste.
Malgré tout, j'hésite toujours, mes chers collègues, à utiliser cet argument. Je l'ai fait une fois en public, et les gens ont compris que je ne payais pas d'impôt parce que j'étais député ; ils étaient persuadés que les députés bénéficiaient d'un régime spécial. J'ai alors compris que cet argument n'était pas très opératoire auprès du plus grand nombre. En revanche je peux l'utiliser ici car nous connaissons la réalité et nous savons que nous sommes au régime normal.
Cela signifie que ceux qui ont les moyens de s'offrir une femme de ménage et qui la paient correctement, y compris avec un treizième mois, qui ont les moyens de s'offrir un certain nombre de services déductibles, ne paient pas d'impôt sur le revenu.