Je regrette, monsieur Santini, que vous ayez fait cette déclaration compte tenu du contexte. Nous connaissons, je le rappelle, une crise financière grave, laquelle a été occasionnée par des abus tout aussi graves. Or nombre de ces excès découlaient de ce que l'on appelle la théorie du ruissellement, que vous venez de développer une fois de plus comme si rien ne s'était produit.
Vous avez parlé de ménager le travail. Je vous en prie, le salaire médian en France se situe entre 1 500 et 2 000 euros ; ce ne sont donc pas ces gens-là qui sont concernés. Cessons l'hypocrisie ! Les salariés qui pourraient être intéressés par ces dispositifs ne doivent pas être nombreux dans ce pays, et s'il y en a, ils sont à l'abri du besoin.
Vous avez vu ce qu'a donné la théorie du ruissellement et, malgré ça, vous recommencez, en disant que si on n'impose pas le capital, l'argent pourra être réinvesti. Pourtant, tout ce que nous venons de vivre au cours des dernières années démontre le contraire. Cela a provoqué des bulles spéculatives, dans l'immobilier ou sur d'autres produits, sans apporter la prospérité.
Il faudrait peut-être que vous cessiez d'être décalés par rapport à la réalité et que vous trouviez d'autres arguments. Vous pourriez dire, par exemple, que vous voulez protéger les patrimoines, que votre inclination naturelle vous pousse à vouloir protéger le capital plutôt qu'à vous lancer dans d'autres actions. En tout état de cause, cessez d'être hypocrites !
En plus, monsieur le rapporteur général, qu'est-ce que cette histoire de 25 000 euros ? Que je sache, le plafonnement est un pourcentage du revenu, non une somme forfaitaire ! Et je rappelle que le salaire médian se situe entre 1 500 et 2 000 euros.
Vous dites par ailleurs que vous avez plafonné les niches. Je veux bien, mais moi, cette année, je ne paie pas d'impôt sur le revenu.