Vous avez très bien relevé ce que peut apporter l'Europe, quand elle est unie, au règlement des conflits proches. Au-delà des mots, c'est la première fois que l'Europe, sous la présidence française, est parvenue à agir avec succès pour régler, en Géorgie, un conflit international. Je n'ai pas encore vu d'alternative à ce qui a été proposé, et qui a permis à la situation de se stabiliser. On peut avoir des opinions plus ou moins différentes, mais il n'en reste pas moins qu'une étape irréversible a été franchie en ce qui concerne la visibilité de l'Europe.
Comme vous l'avez souligné, la présidence française a été confrontée à plusieurs défis et le sera vraisemblablement encore au cours de l'année à venir. L'Europe a bousculé son agenda, et nous aurons besoin d'une zone euro réactive, comme elle l'a été et, à mon avis, comme elle le restera.
Vous avez posé à juste titre la question du budget communautaire, ce qui me permet de répondre également à M. Lecoq et à M. Caresche. Avec le plan de relance, on peut évidemment voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'un problème structurel se pose dès lors que les moyens à la disposition de l'Union européenne au niveau communautaire sont en inadéquation avec les ambitions de l'Union dans le domaine économique, ou pour les actions extérieures qu'elle doit mener, ou encore pour répondre aux nouveaux défis. De ce point de vue, M. Le Maire a eu raison de souligner qu'il y avait un fossé à combler entre le budget communautaire et les ambitions européennes.
Vous avez également évoqué, monsieur Le Maire, la nécessité d'aller jusqu'au bout de la refondation de notre relation avec l'Allemagne. J'ignore quelles seront vos responsabilités à l'avenir, mais ce que je sais, c'est que votre connaissance de la langue allemande sera déterminante là où vous serez.