Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, je tiens à vous remercier pour votre collaboration ainsi que les aimables paroles que vous avez eues à mon endroit.
Je voudrais dire à MM. les présidents Poniatowski et Lequiller le plaisir tout particulier que j'ai eu à travailler avec la commission des affaires étrangères et la commission des affaires européennes. Ils ont eu raison de rappeler que le traité de Lisbonne était plus que jamais nécessaire, parce que c'est dans les périodes de crise que nous avons besoin de continuité, de politique et de leadership, et que c'est par le biais des mesures institutionnelles prévues par ce traité que nous pourrons conjuguer tous ces éléments.
Les retards intervenus, en République tchèque notamment, sont évidemment regrettables. Il me semble que cela est lié à des problèmes internes, que la ratification du traité est prise en otage par d'autres sujets. Nous avons pourtant besoin de la continuité et de la stabilité institutionnelles rendues possibles par le traité de Lisbonne.
Comme l'ont souligné M. Lequiller et M. Salles, il est clair également que c'est, en cette période de crise, un avantage incontestable de posséder l'euro – un euro qui est à la fois bouclier et solidarité, et qui est enfin devenu politique, y compris grâce à l'action de la Banque centrale européenne. Je note que le dialogue qui s'est noué entre la BCE et les chefs d'État et de gouvernement, dont je souhaite qu'il soit renouvelé, n'a nui ni à l'indépendance de l'une ni à l'impulsion politique des autres. Cela a été un jeu gagnant-gagnant.
En réponse à M. Lequiller et à d'autres intervenants, comme M. Lecoq, sur le « paquet énergie-climat », il est vrai que rien n'est joué, car il reste trois difficiles problèmes à régler : la solidarité entre États membres, les fuites de carbone et, dans le cadre des enchères relatives à l'électricité, la flexibilité qu'il sera nécessaire d'accorder à un certain nombre de secteurs industriels compte tenu de la période que nous vivons.
Ce Conseil européen sera le moment où se joue non seulement la solidarité européenne dans les domaines économique, énergétique, climatique, mais aussi l'épreuve institutionnelle, notamment à l'égard de nos amis irlandais.
Cher Bruno Le Maire, je vous remercie très sincèrement de votre intervention, au-delà de la proximité normande et amicale qui nous lie.