J'ai encore une minute et demie, monsieur le président !
Les dogmes de l'Europe libérale, que sont le pacte de stabilité, la marchandisation de toutes les activités humaines et l'indépendance de la Banque centrale européenne, sont inscrits au coeur même des traités européens, de celui de Maastricht à celui de Lisbonne !
Pour enrayer la crise et éviter à l'avenir d'autres effondrements, il faut restructurer en profondeur la construction européenne. La présidence française aurait pu, aurait dû, proposer l'arrêt du processus de ratification et engager l'élaboration d'un nouveau traité fondateur de l'Union européenne sur de tout autres bases, rompant avec les logiques libérales qui la conduisent de crise en crise.
Enfin, s'agissant des relations de l'Union européenne avec Israël, je souhaiterais dire solennellement, comme l'ont fait les parlementaires européens, qu'il ne peut y avoir de perspectives de « rehaussement » des relations avec Israël alors que les autorités israéliennes violent, de manière flagrante et permanente, le droit international et tous les engagements pris auprès du « quartet » et de la communauté internationale.
Cette pratique du « deux poids, deux mesures » mine, à raison, la confiance des Palestiniens à l'égard du processus de paix. J'ai rencontré, ce matin, deux Palestiniens décorés par la Ligue des droits de l'homme allemande pour leur résistance pacifique à Israël.