Il faut pour cela donner à l'Europe les moyens politiques et économiques d'y parvenir. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Ce sera un des enjeux de ce Conseil, qui sera dominé par les conséquences et les réponses à la crise financière et économique. Nous savons désormais que celle-ci sera profonde et durable. Dans ce contexte, l'Europe a besoin de mobiliser tous les instruments économiques et monétaires pour relancer l'économie, quitte à remettre en cause certains de ses dogmes qui, malheureusement, ont jusqu'à présent pesé à l'excès sur son action.
Il faut saluer la récente baisse des taux de la Banque centrale européenne qui, je l'espère, en annonce d'autres, rompant ainsi avec une vision trop rigide de sa politique, comme il faut se féliciter de la flexibilité reconnue à l'application des règles de concurrence par la Commission et au pacte de croissance et de stabilité.
Cependant, la France serait mieux placée dans son dialogue – parfois, semble-t-il, musclé – avec la Commission si, dans un passé récent, elle n'avait pas choisi d'alléger les impôts des plus riches plutôt que de réduire ses déficits et sa dette ! (« Bravo ! » et applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Le paquet fiscal pèse lourd aujourd'hui non seulement parce qu'il nous prive de marges de manoeuvre au moment où nous en avons le plus besoin,…