Le Conseil européen, qui se réunira demain, revêt une importance particulière. En pleine crise économique mondiale, il devra prendre des décisions lourdes dans au moins trois domaines cruciaux pour l'avenir de l'Europe : la ratification du traité de Lisbonne, les mesures de réponse à la crise financière et économique, et la mise en oeuvre du paquet énergie climat. Mais il est aussi le dernier, sauf imprévu, de la présidence française. Je n'ai pas le temps, ici, d'en dresser le bilan, mais permettez-moi d'en dire un mot.
Reconnaissons que, lors de cette présidence, rien ne s'est véritablement passé comme prévu, crise financière oblige. L'Europe, comme le monde, vient de connaître un de ces bouleversements dont il est difficile, encore aujourd'hui, de mesurer toutes les conséquences, Dans ce contexte, l'Union européenne a su réagir en prenant des initiatives, face à une Commission européenne dont le président, José Manuel Barroso, a paru dépassé par les événements. Il faut convenir que l'inspiration très libérale de sa politique ne le prédisposait pas à des remises en cause dont il doit encore s'étonner lui-même !
Je tire personnellement une conclusion de cet épisode.