Monsieur le ministre, vous n'avez cessé de prétendre vous préoccuper de la continuité du service public et des droits des usagers. Mais les débats ont apporté la preuve du caractère fallacieux de cette affirmation.
Le désengagement de l'État, profond et continu, qui sévit dans le secteur des transports, nuit fortement à la qualité du service rendu aux usagers, vous n'avez pu le nier. Ce désengagement est d'ailleurs en cohérence avec votre choix politique de poursuivre l'ouverture à la concurrence de ce secteur, assumé ici comme à Bruxelles. C'est là aussi une attaque sans précédent de la qualité des transports. En outre, toutes vos lois relatives à la déréglementation du travail sont autant d'éléments qui rendent le secteur des transports difficile pour les salariés et de piètre qualité pour les usagers.
Votre refus d'adopter nos amendements concernant l'annulation de la dette de RFF, votre incapacité à répondre aux questions de fond sur les insuffisances chroniques du soutien de l'État au secteur des transports, votre mutisme face à nos propositions d'amélioration du service public, sont révélatrices du peu de cas que vous faites de la continuité du service des transports au quotidien.