..ou le quitter, en effet. Merci encore de nous faire part de votre expérience, monsieur Muzeau ! Le respect de cette liberté est essentiel à l'exercice du droit de grève.
Vous vous inquiétez toutefois de savoir comment les entreprises de transport pourront répondre à cette possibilité pour le salarié de rejoindre ou de quitter le mouvement en cours : cela sera possible grâce précisément au texte dont la vertu première est d'être à la fois souple et transparent. Les priorités essentielles étant clairement affichées, comme les entreprises connaîtront quarante-huit heures à l'avance les personnels dont elles pourront disposer, elles auront pour responsabilité d'actualiser leur plan de transport, ce qui leur permettra d'indiquer si le train de sept heures vingt-trois, cher à Mme Lebranchu, roulera ou non tel ou tel jour.
Un ajustement quotidien des données, fondées sur le nombre de salariés ayant déclaré quarante-huit heures à l'avance qu'ils rejoindront ou quitteront le mouvement, permettra aux entreprises de transport d'optimiser les moyens dont elles disposeront tout en livrant à leurs clients une information transparente et fiable. Je le répète, il ne saurait être question pour un salarié de rejoindre un mouvement de grève au dernier moment, c'est un point fondamental.