Chacune de ces deux forces souhaite surtout conserver son budget, ses effectifs et son périmètre de mission.
Ce ne sont pas non plus les élus locaux qui l'ont réclamée. En effet, ils ne peuvent que redouter que la RGPP prive les collectivités d'effectifs. Or tout porte à croire que ce sera la principale conséquence de ce texte.
Aucune directive européenne ne nous oblige à placer nos forces de sécurité sous la tutelle d'un seul ministère, ni même à les faire entrer dans un jeu de concurrence libre et non faussée entre elles !
Aucun dysfonctionnement de la gendarmerie ne peut justifier cette ardeur réformatrice. Alors pourquoi faire adopter en catastrophe cet arsenal juridique ? Tout simplement parce qu'il s'agit pour le Gouvernement d'ouvrir des brèches dans le statut des gendarmes, en vue de futures restructurations et – pourquoi pas ? – d'une fusion.
Sans vouloir ouvrir je ne sais quelle boîte de Pandore (« Encore ? » sur les bancs du groupe UMP) j'aurais aimé que les syndicats de police fussent auditionnés par la commission de la défense ; car avec la RGPP c'est encore et surtout un service public qui est attaqué et des postes de fonctionnaires qui sont menacés.
Ici, on touche à la gendarmerie, institution héritière de la Révolution française et des fondateurs de notre République.