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Intervention de Christine Albanel

Réunion du 9 octobre 2007 à 15h00
Accords france-Émirats arabes unis relatifs au musée universel d'abou dabi — Discussion générale

Christine Albanel, ministre de la culture et de la communication :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, je voudrais d'abord remercier tous les orateurs qui ont contribué à éclairer largement ce projet de loi. Cependant, des questions demeurent, auxquelles je vais m'efforcer de répondre.

M. Balkany a souligné avec force le choix de développement qu'a fait Abou Dabi. Ce n'est pas évident, quand d'autres émirats s'orientent vers la finance ou le commerce, d'opter résolument pour la culture. D'ailleurs, Christian Kert a très justement rappelé le projet de la Sorbonne, qui vient compléter l'ensemble de musées qui va prendre place dans l'île de Saadiyat. Il y a donc véritablement un souhait de mettre l'accent sur la culture, qui mérite d'être salué. Certes, monsieur Rogemont, il y aura des golfs et des hôtels, mais il y aura d'abord cinq musées qui, comme une main tendue, créeront un lien fort entre les civilisations.

M. Balkany a également indiqué les garanties juridiques et scientifiques qui entourent ce projet : un comité scientifique réunissant des conservateurs de très haut niveau, présidé par Henri Loyrette et un directeur scientifique de projet qui n'est autre que Mme Laurence des Cars, actuellement conservateur au musée d'Orsay. C'est dire l'exigence scientifique qui présidera à l'ensemble du projet.

M. Dassault a insisté sur l'encadrement strict de l'usage du nom du Louvre pendant trente ans. Il ne s'agit en rien d'une perte pour le Louvre, qui continuera à rayonner là où il est. Ce musée ne sera pas non plus une antenne du Louvre, mais bien un musée à part entière qui va constituer ses collections et prendre progressivement son autonomie. Ce nom de Louvre est d'abord un très bel hommage rendu à notre plus grand musée. C'est ainsi qu'il faut le comprendre.

Le président Poniatowski a très justement souligné que ce projet ne se faisait pas du tout au détriment de nos musées. Au contraire, il vient renforcer le rayonnement de notre culture et de notre langue, alors même que nous cherchons des moyens de les affirmer puissamment. Je pense qu'Abou Dabi s'inscrit exactement dans cette ambition. Il permettra à des petits musées de s'exporter également, ce qui est important. Pour le musée Toulouse-Lautrec d'Albi, par exemple, il n'est pas toujours évident de faire connaître ses oeuvres, ses peintres. En contactant l'agence, en participant à des projets d'exposition, il aura, comme l'ensemble de nos musées, la possibilité de participer à cette belle aventure.

Ce rayonnement sera évidemment renforcé par le choix de l'architecte. M. Olivier Dassault a évoqué l'esquisse de Jean Nouvel. Le projet scientifique sera précisé, d'ici à la fin décembre. Ensuite, le projet prendra architecturalement sa forme définitive. Nul doute, qu'après cela, au-delà même du Louvre, nous portions là également un beau projet architectural.

Le volontariat est un élément important. L'effort de l'État a été évoqué à plusieurs reprises. Une des premières idées qui vient à l'esprit est la crainte que cela ne permette à l'État de se désengager.

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