Cette coopération est marquée par l'aide de la France aux Émirats Arabes Unis pour concevoir le futur musée qui devrait être inauguré vers 2013. L'architecte en est Jean Nouvel.
D'une surface totale de 24 000 mètres carrés, le musée comprendra 2 000 mètres carrés d'espaces d'expositions temporaires et 6 000 mètres carrés de galeries permanentes, qui ouvriront par tranches successives.
Par ailleurs, durant les dix premières années à partir de l'ouverture du musée, la France prêtera des oeuvres au début et 200 à la fin. Ce nombre est très raisonnable : les musées français prêtent chaque année environ 30 000 oeuvres en France ou à l'étranger – 1 500 pour le seul Louvre.
Chaque oeuvre sera prêtée entre six mois et deux ans maximum. Les prêts des musées français se feront exclusivement sur la base du volontariat, en conformité avec les règles des musées nationaux en matière de prêts, et sous le contrôle d'une commission scientifique. Pendant ce temps, les Émirats Arabes Unis acquerront des oeuvres afin de constituer leur propre collection nationale.
Afin d'éviter tout conflit d'intérêt, il a été convenu que les équipes françaises n'interviendraient pas dans le processus d'acquisition d'oeuvres. Au-delà de cette période de dix ans, seules les oeuvres des collections émiriennes seront exposées dans les galeries permanentes du musée.
Enfin, la France organisera pendant quinze ans quatre expositions temporaires par an.
L'engagement de la France ira donc en décroissant jusqu'à ce que ce musée universel acquière une totale autonomie.
Cette coopération culturelle, mes chers collègues, prévoit des contreparties financières sans précédent. Que ceux qui y sont opposés réfléchissent à la finalité de ces contreparties ! Ces ressources bénéficieront entièrement au Louvre et aux musées participant à ce partenariat, et viendront en surcroît, et non en compensation, de l'effort budgétaire de l'État, qui sera maintenu. Je suis certain que Mme la ministre nous le confirmera tout à l'heure.