…cela ne créée plus d'effet d'aubaine. Cela sécurise également les entreprises d'insertion par l'activité économique, lesquelles préfèrent bénéficier d'aides de ce type plutôt que de dépendre des contrats aidés tels qu'ils sont conçus aujourd'hui, avec les coups de frein et d'accélérateur que l'on connaît, ainsi que les couperets à l'issue d'une période définie de manière purement administrative.
Une autre évolution que l'on peut proposer est celle qui consiste à réorienter les contrats aidés vers des contrats qualifiants, reposant sur le principe de l'alternance, en accélérant la montée en charge des contrats de professionnalisation et des contrats d'apprentissage. Il y a beaucoup de gens que l'on envoie vers des contrats aidés avec retour à la case de départ au bout d'un an ou de deux ans, et pour lesquels serait beaucoup plus adapté un contrat de professionnalisation, avec un temps de travail dans l'entreprise, un temps de formation, et la possibilité de déboucher sur un emploi pérenne.
Cela ne devrait pas être extrêmement compliqué à financer. Il me semble que les contrats de professionnalisation sont notamment financés par les organismes chargés de la collecte des contributions des entreprises au financement de la formation professionnelle. Rien n'empêche une montée en charge dans ce domaine.
Et puis, si une aide doit être donnée à l'entreprise, donnons-la au moment où elle transforme le contrat de professionnalisation en contrat à durée indéterminée. Alors, vous n'aurez plus d'effet d'aubaine, mais un lien entre le parcours d'insertion et l'embauche pérenne.