Cet amendement tend à supprimer l'alinéa 34, qui prévoit une déduction forfaitaire égale à sept fois le montant défini au I pour chaque jour de repos auquel renonce un salarié. Cette mesure vise principalement les cadres.
Les jours de repos ne servent pas qu'à faire bombance. Ils sont importants pour la santé des salariés, qu'il faut prendre en compte, même si l'on a tendance à l'oublier. Je rappelle que le taux de suicide, les maladies musculo-squelettiques et, plus généralement, les maladies liées au travail ont tendance à augmenter. (Murmures sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Inciter les salariés à renoncer à leurs jours de repos n'est pas une politique durable. À brève échéance, elle permet peut-être d'augmenter le temps de travail, mais, à long terme, la santé des salariés risque de se détériorer et les entreprises elles-mêmes en pâtiront. Par ailleurs, vous considérez que la journée au forfait équivaut à sept heures de travail. Or n'importe quel cadre d'entreprise au forfait vous dira que ce n'est pas sérieux.
Enfin, je ne comprends pas pourquoi le fait de renoncer à une journée de repos entraîne une déduction forfaitaire sur les cotisations patronales. Cela me paraît incohérent.