Ainsi, vous vous répartissez les rôles ? Il me semblait pourtant qu'il y avait une légère différence entre le Gouvernement et le Parlement, mais, sans doute, je manque d'expérience.
Madame la ministre, vous avez confirmé ce que je disais sur l'état désastreux des négociations des branches et des grilles professionnelles. Je rappelle que plus de la moitié des branches professionnelles ont un minimum inférieur au SMIC − qui, bien sûr, reste la référence. Chacun peut mesurer les conséquences de cette situation : toute la grille professionnelle est tirée vers le bas, et, dès qu'on augmente le SMIC − ce qui est on ne peut plus souhaitable et qu'il est urgent de faire −, un sentiment qu'on ne peut ignorer s'exprime dans les entreprises, où les salariés qui commencent à avoir une qualification supérieure aux minima de la branche professionnelle craignent d'être rattrapés par ces minima. Ils veulent que leurs qualifications soient reconnues dans les échelles hiérarchiques : l'ascenseur social fonctionne aussi dans les entreprises, lorsque les qualifications permettent d'accéder à un niveau supérieur. Quand la moitié des branches professionnelles démarrent en dessous du SMIC, l'ensemble de la grille professionnelle est tirée vers le bas. Je me tue à le répéter, et je crois que M. Carrez ne me démentira pas.