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Intervention de Pierre Cardo

Réunion du 25 septembre 2008 à 21h30
Revenu de solidarité active — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cardo :

Madame la présidente, mes chers collègues, il y a vingt ans, je mettais en place dans les Yvelines le RMI, en en voyant d'abord les avantages pour les populations concernées – c'était un grand progrès –, puis les inconvénients au fur et à mesure de sa mise en oeuvre et de son suivi. Depuis, on a beaucoup progressé en matière d'insertion, notamment grâce aux 20 % qui lui sont dévolus et aux initiatives de nombreux acteurs locaux.

Monsieur Muzeau, contrairement à ce que vous avez paru prétendre à plusieurs reprises, je ne vois pas en quoi l'application du RSA supprimera toutes ces avancées et les moyens mis en oeuvre, notamment en matière d'accompagnement social. Rien de tout cela ne s'arrêtera ! Le RSA est une évolution.

Je n'apprendrai rien à personne en rappelant qu'en raison de la reprise d'une activité, la situation en termes de pouvoir d'achat de ceux qui bénéficiaient du RMI et d'autres prestations pouvait empirer. C'était tout de même anormal ! On peut critiquer beaucoup de choses dans le nouveau dispositif : je n'en constate pas moins que, sur de nombreux points en suspens, le Gouvernement apporte des réponses et réalise des avancées qui permettront de passer à une autre ère des politiques d'insertion. On va inciter à reprendre un emploi. Comment, dès lors, peut-on expliquer que le fait d'augmenter leurs ressources aggravera la précarité des personnes concernées ? C'est un paradoxe que les débats, la semaine prochaine, devraient permettre de dissiper.

Il est tard, aussi me contenterai-je de souligner que ce projet représente une avancée considérable et que le mieux est l'ennemi du bien. À l'adresse de ceux qui ont peur de possibles effets pervers, je citerai cette fois non pas un mort, mais un peuple, les Zoulous : « Si tu avances, tu meurs ; si tu recules, tu meurs ; alors pourquoi reculer ? » (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

(La motion de renvoi en commission, mise aux voix, n'est pas adoptée.)

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