Madame la présidente, monsieur le haut-commissaire, mes chers collègues, le projet de loi instaurant le revenu de solidarité active est un texte solidaire et juste à l'égard de nos concitoyens les plus démunis. Ceux qui font l'effort de s'en sortir et de retrouver un travail seront valorisés par ce dispositif. Toutefois, si j'approuve le RSA, j'émets quelques réserves quant au mode de financement qui nous est proposé.
Le RSA est une mesure de justice sociale et je me félicite que M. Martin Hirsch ait décidé de le mettre en oeuvre. Une mesure de justice, car ce n'est pas un énième dispositif qui verse des aides de l'État sans rien demander en retour. Autorisant le cumul entre les revenus du travail et les prestations de solidarité, le RSA va permettre que chaque heure travaillée se traduise par un accroissement du revenu disponible. Il encourage concrètement la réinsertion par le travail, et met fin à une situation absurde dans laquelle une personne gagnait mieux sa vie en ne travaillant pas qu'en percevant un revenu d'activité. Avec le RSA, le travail rapportera enfin plus que l'assistanat !
En revanche, et je le regrette, cette mesure juste et solidaire se trouve assortie d'un mode de financement que je considère comme inadapté et injuste.